ELDORA/ASTRAIA
Description de l’unité de radar, les caractéristiques techniques tactique

Figure 1 : ELDORA monté à l’arrière d’un avion Lockheed P-3 exploité par le Naval Research Laboratory (NRL).

Données techniques | |
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Fréquence : | 9,3 – 9,8 GHz
(X–Band) |
Période de répétition des impulsions (PRI) : |
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Fréquence de répétition des impulsions (FRI) : |
2 – 5 kHz |
Largeur d’impulsion (τ) : | 0,25 – 3,00 µs |
Temps de réception : | |
Temps mort : | |
Puissance de pointe : | 35 – 40 kW |
Puissance moyenne : | |
Portée instrumentée : | 20 – 90 km |
Résolution en distance : | 37,5 – 1200 m |
Précision : | |
Largeur du faisceau : | 1,8° |
Coups au but par balayage : | |
Taux de rotation de l’antenne : | |
MTBCF : | |
MTTR : |
ELDORA/ASTRAIA
ELDORA (Electra Doppler Radar) / ASTRAIA (Analyse Stereoscopique par Radar Aeroporte Sur Electra) est un radar Doppler aéroporté en bande X avec deux directions de rayonnement indépendantes. Le fabricant est un consortium composé du National Center for Atmospheric Research américain (Boulder, USA, Colorado) et du Centre National de Recherche Scientifique français (CNRS, Paris). Le radar ELDORA/ASTRAIA a été conçu pour fournir des mesures à haute résolution de la vitesse du vent et de la pluviométrie des tempêtes violentes qui sont trop grandes ou trop éloignées pour être mesurées avec une précision comparable à partir de radars fixes.
Les directions d’émission du radar ELDORA/ASTRAIA sont dirigées vers l’avant et vers l’arrière (il s’agit pratiquement de deux systèmes radar), ce qui permet d’obtenir une double information Doppler pendant le vol. L’analyse permet d’obtenir un champ bidimensionnel des vitesses de vent pendant le passage de la zone de tempête. Le radar utilise un signal d’émission complexe composé d’une séquence de quatre fréquences d’émission différentes. En outre, une impulsion d’émission extrêmement courte peut également être envoyée sans modulation interne. Les données sont moyennées dans un processeur de signaux numériques.
Le radar se compose de 5 modules principaux :
- le bloc contenant le récepteur et le générateur de signaux HF ;
- l’amplificateur de puissance ;
- le processeur de signaux radar ;
- l’antenne tournant dans un radôme ;
- et le dispositif de commande.
Les deux amplificateurs, équipés chacun d’un tube à ondes progressives et d’une puissance d’émission de 35 kW chacun, sont alimentés par un synthétiseur de fréquences partagé qui utilise un générateur à quartz de haute précision de 10 MHz comme oscillateur maître et référence cohérente. Ce synthétiseur génère toutes les fréquences et les horloges nécessaires pour les deux systèmes (diffusion vers l’avant et vers l’arrière). La fréquence intermédiaire de 60 MHz est générée matériellement et utilisée à la fois dans le récepteur, le processeur de signal radar, le synchroniseur et la numérisation des signaux de réception. Le signal d’émission est une impulsion qui se compose de quatre sous-sections temporelles (appelées chips, puces), dans chacune desquelles une des quatre fréquences d’émission est utilisée. Ces impulsions sont émises à une fréquence de répétition doublement échelonnée (staggered) dans un rapport temporel de 4:5 afin de permettre des mesures de distance et de vitesse plus précises (voir : dilemme Doppler).
Le signal émis est transmis par un guide d’ondes rotatif à deux canaux au système d’antenne du radôme situé à l’arrière de l’avion. Les deux antennes tournent dans l’axe longitudinal à une vitesse de 20 à 40 tours par minute afin d’obtenir le taux d’échantillonnage requis.
Source :
- Herbert J. Kramer: “Observation of the Earth and its Environment: Survey of Missions and Sensors” Berlin, Heidelberg: Springer Berlin Heidelberg, 1994., ISBN 9783662090404 (Présentation du livre)